Tahar - Moine de la Montagne Sacrée

Arabia : un des plus grands pays du monde, mais composé en majeure partie de déserts brûlants. De rares oasis se trouvent sur les différents routes commerciales, parcourues par les marchands composant l’élite de la nation. La population est en majeure partie nomade, voyageant de point d’eau en point d’eau, au gré des routes commerciales.

En effet, à cause du peu de ressources disponibles, le peuple d’Arabia a été forcé d’acheter une grande partie de leurs matières premières : eau, nourriture, armes… Heureusement, de nombreuses pierres précieuses peuvent être trouvées dans le désert, dans quelques mines à ciel ouvert, et ainsi permettent à une frange de la population de bien vivre.

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il n’y a que quelques familles qui ont cette chance : des antiques familles de marchands, en place depuis des siècles. Ceux-là sont très bien lotis, et vivent comme des rois, en ayant les pleins pouvoirs sur ceux qui n’ont pas la chance d’être bien nés. Car sans argent, votre vie ne vous appartient pas, dans ce pays : vous devez travailler pour les riches, sans gagner d’argent et seulement en gagnant de quoi manger et boire. De l’esclavage qui n’en porte pas le nom, finalement.

Mais les choses sont en train de changer, malheureusement pas en bien. Comme si ce n’était pas assez, les grandes familles de marchands sont en train de passer sous les ordres d’une nouvelle caste, des religieux qui ont fait construire la première ville en pierre du pays, en plein centre du désert. Rien n’a changé pour les pauvres, à l’exception du fait qu’ils ont de moins en moins de libertés.

C’est dans ce contexte particulier que je suis né. Fils de Bouzid Al’Moura, riche marchand de pierres précieuses, j’ai été élevé dans l’or. Le prénom que j’ai porté jusqu’à mon adolescence, Ghani, signifiait “riche”. Et riche, je l’étais. Sans jamais penser au lendemain, je dépensais sans compter, je me sentais supérieur aux pauvres, aux domestiques et aux esclaves. Jusqu’au jour où je suis sorti de ma cage dorée, pour voir une exécution publique, des pauvres décapités à cause du vol d’une miche de pain. Quelque chose s’est brisé en moi, ce jour-là.

Je suis parti en laissant tout derrière moi. Mes possessions, ma famille, jusqu’à mon nom : je serais désormais Tahar, “le vertueux”. J’ai quitté Arabia pour étudier auprès de l’ordre monastique de La Montagne Sacrée, et j’ai fait voeu de pauvreté. Je veux désormais vivre ma vie sans être attaché à des possession matérielles : j’ai trop vu de personnes ne jurant que par l’argent, en oubliant ce qui est important : la sagesse, l’amitié, l’amour.

Après quelques années dans ce monastère, j’ai décidé de reprendre la route, pour aider le plus grand nombre. J’ai eu trop de pauvres gens à mon service, il est temps pour moi de mettre mon poing au service de la justice.

Une lettre que tu viens de recevoir:

Tahar, c'est ton viel ami Erik, tu m'as souvent aidé dans bien des situations où j'étais dans la mouise, et je te demande encore une fois ton aide. Mais cette fois-ci ça pourrait faire disparaître tout mes ennuis ! S'il te plait rejoins-moi dans une semaine à la nuit tombée sur les quais, au navire appelé le Sanglier des mers, je t'expliquerai tout.

Erik.M

J'envoie une réponse.

"Bien sûr, tu pourras toujours compter sur moi. Tahar."